Train troubles... (Gabriel & Calvin)
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Train troubles... (Gabriel & Calvin)
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- Gabriel
J’avais passé la journée, et une partie de la soirée à un festival. Certes, j’avais les drogues en horreur, mais les gens ne sont pas insistants sur le sujet dans ce genre d’endroit. La foule est si immense que les vendeurs savent bien qu’ils trouveraient preneurs.
J’étais allé là bas, d’une part pour la musique, les groupes peu connus et portant bel et bien talentueux qui passaient toute la journée, mais aussi les autres artistes… Peintres, tatoueurs, et autres maquilleurs exposaient leur talent à qui voulait bien les voir. J’en avais pris plein les yeux. Et bien que j’y sois allé seul, j’avais eu l’occasion de discuter avec des gens fort sympathiques. Je n’avais pas passé tant de temps sans compagnie au final.
Ne voulant pas prendre le risque de voir ma moto dégradée, ou même volée, tout le monde n’étant pas bien intentionné, j’avais préféré utiliser les transports. Mon look me promettait une tranquillité relative. Evidemment il n’y avait pas de risque zéro. Mais mes tatouages, mes cheveux rouges assortis à mes lentilles, intriguaient autant qu’ils rebutaient. Certains réagissent violemment parfois. Mais bon. Globalement, je n’avais pas eu trop de problème.
L’heure du retour était arrivée. La nuit était douce, mais fraiche. En arrivant à la gare, je vois que le train sera retardé. Je soupirai en sortant une cigarette, adossé à un mur. Heureusement que je n’étais pas pressé. La tête encore pleine de sons et d’images, avec un peu de chance, je ne verrais pas le temps passer…Calvin
Il est rare que je prenne une journée hors de New York, de une je n'ai pas forcément l'argent pour me payer un billet de train et puis je n'ai pas le budget pour me payer des vacances … Mais ce festival, je l'attendais depuis longtemps, et j'y vais tous les ans. C'est l'occasion de passer un bon moment, et de trouver éventuellement quelques bons contrats vu tous les artistes présents. L'année dernière j'étais tombé sur un galeriste qui m'a permis d'exposer pendant quelques semaines chez lui, et ça m'avait permis de rencontrer des acheteurs et donc, de faire rentrer un bon revenu. Bref, c'est le meilleur moyen de mêler l'utile à l'agréable.
Ma pochette à dessin sous le bras, j'avais passé une journée en or. A discuter avec les artistes, à écouter la musique, à boire de la bière … Bref, le paradis. Cela fait du bien de décrocher de la vie quotidienne, des tracas et des emmerdes. Et c'est pour ces moments là que je trouve que je mène une vie de rêve. Peu importe les problèmes d'argent, peu importe le fait que j'arrive très rarement à finir un mois dans le vert … J'aime ma vie, j'aime mon métier, et je ne regretterai jamais ces choix là.
J'arrive à la gare, pensant avoir loupé mon train, mais c'est avec soulagement que je me rends compte que celui-ci a du retard. Oui, des fois les retards des services ferroviaires arrangent certaines personnes. J'attends patiemment quelques minutes mais le retard semble se creuser. J'ai alors un doute, je vérifie plusieurs fois mon ticket, comparant le numéro du train affiché sur mon ticket et celui affiché sur le tableau … Il semble être pareil … Mais là ça va faire quarante cinq minutes que j'attends … Je grimace et m'approche d'un jeune homme qui semble, lui aussi, attendre.
-Hey ! Toi aussi tu attends le train pour New York? C'est abusé n'empêche autant de retard …Gabriel
J'avais fini par sortir un écouteur de la poche de ma veste en cuir sans manches, au col clouté pour le glisser à mon oreille. Ne voulant pas être complètement fermé au monde extérieur et prendre le risque de manquer une annonce concernant mon train, je m'abstins de mettre les deux.
Les yeux clos, je m'étais inconsciemment mis à battre la mesure, toujours adossé à mon mur. Un sourire flottait toujours à mes lèvres.
La voix d'un homme me fit rouvrir les yeux, dévoilant ainsi mon regard flamboyant dans la pénombre. Je n'avais pas entendu ses pas. J'ignorais même à-vrai dire s'il s'adressait à moi. J'avais fini ma cigarette depuis un moment quand la silhouette du nouvel arrivant vint dans ma direction. Un jeune homme avec une pochette à dessin... Le rêve continuait, pensais-je, toujours naïvement émerveillé de croiser la route d'un artiste. Je retire mon écouteur pour lui répondre, mon sourire élargit par la bonne humeur de mon interlocuteur.
"Oui, en effet... Je ne saurais dire depuis combien de temps je suis là, d'ailleurs."
Joignant le geste à la parole je sortis mon téléphone de ma poche pour avoir une idée de l'heure, et levai les yeux au ciel en soupirant.
"Presque une heure... Ils rêvent s'ils comptent me faire payer un ticket" Dis-je avec un sourire espiègle.
En temps normal, je l'aurait vouvoyé, comme je le fais avec quiconque que je n'ai jamais rencontré auparavant... Mais puisqu'il avait été familier, sans être insultant, j'allais répondre sur le même ton.
Attardant mon regard sur sa pochette à dessin, je la désignai du menton.
"Et toi, tu viens du festival?"
Je sortis une cigarette de la poche intérieure de ma veste et lui tendis le paquet, au cas où... Une cigarette passait le temps. Tout cela sans le quitter des yeux... Non pas que je me sente obligé d'attirer à moi tous ceux qui me parlent, mais il fallait bien avouer que ce jeune homme était agréable à regarder...Calvin
Le jeune homme que je viens d'aborder semble être dans mes âges, même si un petit quelque chose semblait lui donner plus de maturité que de ses pairs. Quelque chose dans son regard, dans sa façon de se tenir … Enfin … Il faut que j'arrête d'observer autant les gens. Des fois cela peut paraître gênant pour certains.
-J'ai bien peur que ça ne soit pas négociable avec eux. C'est qu'ils ont la tête dure ! Lui répondis-je sur le même ton.
Je regarde autour de nous. Il y avait très peu, voir personne, à part nous. Ils n'auraient quand même pas jugé inutile de faire partir un train car trop peu de personnes ? Mais bon, rien ne presse. Personne ne m'attend dans l'immédiat.
Suivant son regard, je vois qu'il désigne la pochette cartonnée, toujours présente sous mon bras. Je souris donc légèrement en hochant la tête, ravi qu'il ait fait le rapprochement.
-C'est exact, toi aussi ? J'y vais tous les ans depuis que je suis à New York. C'est super sympa pour rencontrer les artistes et discuter … Sans compter les groupes de musique présents !
J'ai la tchatche facile, et je n'ai pas besoin de beaucoup connaître la personne à qui je m'adresse pour lui parler librement, surtout que le jeune tatoué ne semble pas totalement fermé à la discussion. Je décline poliment la cigarette qu'il me propose d'un léger signe de main. Si avec Finn nous avions déjà fumé, allant piquer des cigarettes à notre père de temps à autre, je n'avais jamais accroché. Tant mieux d'un côté … mais ça n'empêche mon addiction d'être portée autre part, à savoir l'alcool. Mais ça n'est pas le sujet.
-Moi c'est Calvin. Annonçais-je avec un sourire plus large, lui tendant ma main libre.Gabriel
Je haussai les épaules quand le jeune homme dont j’ignore encore le nom quand il m’annonce être résigné à payer son titre de transport.
« Certes… Ils ont la tête dure… Mais J’ai des arguments. » Répliquai-je en relâchant la fumée vers le ciel pour ne pas incomber mon compagnon inattendu.
Sa réponse à ma question capte toute mon attention. Je m’écarte instinctivement du mur en rangeant mes cigarettes à l’intérieur de mon perfecto. Mon regard s’illumine malgré mes lentilles.
« Je suis complètement d’accord avec toi… C’était démentiel ! » approuvai-je avec un enthousiasme immanquable. « Et... Tu as exposé, ou… Seul le spectacle incroyablement divers t’a attiré par ici ? »
J’ai approché de lui d’un pas ou deux sans vraiment m’en apercevoir. Certes, j’ai des tendances à être timide quand je me trouve en présence d’inconnus en dehors de mon travail… Mais voilà… L’art et la passion qu’il suscite crée des liens. Je prends donc sa main tendue avec un réel enthousiasme.
« Gabriel ! Enchanté ! » Dis-je en le relâchant doucement, le regard enjoué.
Je jette un coup d’œil blasé vers le guichet.
« Il ne manquerait plus qu’ils nous fasse le fameux coup du « Navré messieurs, mais il n’y a plus de trains à cette heure-ci. » Je lève les yeux au ciel « Dans quinze minutes, je vais aller voir un peu quelles excuses ils nous ont préparées… »Calvin
Le tatoué semble partager mon euphorie quant à ce festival qui s'était clôturé il y a quelques heures à peine et dont l'ambiance faisait encore battre mon cœur. Je trouve cela génial que, même en dehors du festival, de pouvoir partager avec les autres festivaliers, se renvoyez nos impressions et échanger des souvenirs communs.
-J'avais exposé il y a deux ans … mais depuis je me contente de venir en simple spectateur. Mais ça ne m'empêche pas d'emmener mes dessins aussi … au cas où.
Mon sourire se perd un instant... La vérité étant que j'ai arrêté d'exposer là bas depuis la mort de Finn. Je n'ai plus osé depuis …
L'homme se présente à son tour, ce qui me permet de retrouver mon sourire et d'échanger avec lui une poignée de main enjouée.
J'acquiesce par la suite et jette naturellement un regard au guichet. Seulement, je commence à m'inquiéter quand l'homme qui tenait le guichet commence à tirer la grille en métal. Je grimace et lance un regard à mon compagnon.
-Je crois que tu ne pensais pas si bien dire …
Sans plus attendre, je m'approche de l'employé, de plus en plus inquiet …
-Excusez moi Monsieur … Nous attendons le train pour New York depuis longtemps déjà et …
-Le train pour New York ? Le prochain train pour New York ne part que demain matin …
Je le regarde, incrédule avant de chercher du regard Gabriel …Gabriel
Je vois revenir Calvin avec une tete qui m’annonçait que rien ne se passerait comme prévu. Nous n’aurions pas de train. Alors quoi ? Comptait-il rentrer en taxi ? Personnellement, c’était bien au dessus de mes moyens, surtout à une heure pareille. Le stop était une option, mais elle resterait un dernier recours. Pour le coup, mon apparence ne jouerait pas pour moi… Et puis je pouvais aisément comprendre que les gens ne s’arrêtent pas en pleine nuit… Où bien… J’avais toutes les chances de tomber sur des énergumènes en quête d’action, et n’avait pas envie de ce genre de frissons ce soir.
Je haussai donc un sourcil, et vint à la rencontre du peintre avant de héler à mon tour l’employé qui s’apprêtait à partir.
« Monsieur… Veuillez m’excuser… Il serait de bon aloi de nous permettre un déménagement… J’entends par là… Une attestation comme quoi, le taxi qui va nous ramener sera réglé par la compagnie… N’est-ce pas ? »
J’avais achevé ma phrase en interrogative simplement pour ne pas paraitre trop frontal. Mais en réalité, ça n’en était pas une. L’homme se tourna vers moi, surpris d’abord par mes propos, puis complètement nonchalant.
« J’ai pas les moyens de prendre ce genre de décision… Au mieux vous pouvez écrire pour peut-être vous faire rembourser. »
A peine avait-il terminé sa phrase qu’il se dirigeait déjà vers le parking… Aussi continuai-je à marcher dans sa direction.
« Pardon mais j’insiste. Nos billets ont été réglés à l’avance. Et rien ni personne ne nous a signalé qu’un changement avait été opéré. »
Un léger sourire se dessina sur mes lèvres.
« Je suis certain que d’une façon ou d’une autre, nous trouverons un arrangement… Car voyez- vous… Nous avons une réservation qui nous attend à New York… Et vous n’avez aucune envie de payer la facture… » Affirmai-je.
J’avais enfin capté l’attention du guichetier. J’ignorais si c’était plus à cause de ce que je disais ou du ton de ma voix… Mais il me regardait perplexe. J’en profitai pour reculer, et lancer à Calvin un regard entendu avant de laisser mon expression se faire prometteuse… Prometteuse d’une fièvre à partager. Il ne me restait plus qu’à prier pour qu’il rentre dans mon jeu… Sinon, tout tomberait à l’eau. Ça aurait été dommage, il avait l’air vraiment sympathique… C’est la raison pour laquelle j’avais naturellement parlé en nos noms à tous les deux.
Une fois de nouveau à la hauteur du peinte je glissai ma main dans la sienne en prenant soin de le frôler sans que nos corps ne se touchent vraiment… Étant donné que j’ignorais sa réaction, je ne voulais pas aller trop loin.
«Si tu savais depuis combien de temps j’attends ça… Depuis que je t’ai laissé ici la dernière fois… Trop longtemps…» Dis-je relativement bas, mais assez haut pour que l’employé capte au moins le ton de ma voix… Je me mordillai la lèvre, avec un sourire lourd de sous entendus… J’aurais bien fait mine de venir embrasser le creux de son cou… Mais… Loin de moi l’idée de vouloir le brusquer…Calvin
Même si il en fallait beaucoup pour ternir ma bonne humeur ce soir, ce dérangement inattendu afficha tout de même un nuage noir au tableau … Je n'avais pas les moyens, ni pour me payer un hôtel, ni un taxi. Et je n'avais pas prévu de passer la nuit dehors. Pas comme si je l'avais jamais fait, mais après une telle journée, je rêvais déjà de retrouver mon lit. Affichant une petite moue, j'observe Gabriel tenter sa chance. Mais quand je croise son regard aux allures … aguicheuses ? Je suis d'abord un peu décontenancé, puis je comprends rapidement qu'il s'agit là d'un jeu, une parade pour d'une part retenir l'attention de l'employé de gare, et trouver un dédommagement rapide. Je n'ai jamais été attiré par les hommes, et je ne le serais jamais. Mais le jeu me fait sourire intérieurement alors que j'entre progressivement dans mon rôle. Étrange qu'un inconnu agisse comme ça avec moi, mais j'aime son caractère. Il n'a pas froid aux yeux. Il ne manquait plus qu'à espérer que mes talents d'acteur ne me fassent pas défaut. Lorsque je sens sa main se glisser contre ma paume, mes doigts s'entrelacent aux siens lentement. Bon ok c'est très bizarre. Mais je tiens mon rôle. Je croise son regard, tintant le mien d'une lueur que je veux fiévreuse, une certaine réserve de ma part me faisant passer pour un amant timide.
-Rien ne nous retiendra cette fois-ci … Lui répondis-je sur le même ton.
Avant même d'avoir fini ma phrase, mon regard coula sur le guichetier que j'aurai parié voir rougir, mal à l'aise, faisant mine de fouiller dans ses poches. Le regard que je lui lance est porté par une lourde interrogation muette, suite à ma réplique. L'employer se racle la gorge et regarde autour de lui, comme si il cherchait de l'aide dans cette gare déserte.
-Je …
Voyant son embarras, je décide de le pousser encore plus dans ses retranchements et glisse ma main libre sur la hanche de mon compagnon de jeu, rapprochant davantage nos corps l'un de l'autre et le regarde en me mordillant la lèvre, une lueur impatiente dans le regard.
-Je pourrais pas attendre davantage …
Pour rajouter encore plus de réalisme, mes joues se mettent à chauffer malgré moi quand je prononce ces mots.
Gabriel
Je suis soulagé de voir qu’il entre plus ou moins naturellement dans mon jeu. Non seulement parce que ça va rendre la scène plus crédible, mais aussi probablement parce que ça signifie qu’il ne portera pas plainte. Après tout, je suis bien le seul à connaitre mes intentions. Il lie ses doigts aux miens… Je me place donc face à lui mon regard brûlant plongé dans le sien, et honore son invitation en réduisant la distance entre nous. A dire vrai, il m’inspire vraiment ce jeune homme… Mais j’aurais bien l’occasion de me rendre compte à quel point, plus tard. De ma main libre j’effleure sa joue aux traits indéniablement plaisants. Une partie de moi aurait aimé s’attarder sur la courbe tiède de sa gorge, pour sentir son pouls pulser sous mes doigts… Plus vite… Plus fort à mesure que les secondes s’égraineraient… Mais non. Je devais me ressaisir. Ne pas me laisser dépasser par le jeu. Surtout si je n’étais pas certain qu’il y prendrait autant de plaisir que moi. J’aime provoquer la souffrance, uniquement quand elle est méritée… Ou souhaitée. Or, la soirée ne portait pas là-dessus.
Alors, je me contentai de mordiller ma lèvre inférieure tandis que mon pouce terminait sa course en retraçant la pulpe de la sienne. Je lâchai un long soupir, comme on réprime ardemment un baiser en réponse à ses mots, avant de reporter mon attention sur le guichetier, mes yeux rouge perçant mon expression fiévreuse.
« Cette réservation est… A la mesure d’une attente trop longue…. Comprenez bien qu’il y ait des instants si précieux que rien n’est trop beau pour les immortaliser… Alors si une faute professionnelle faisait tout tomber à l’eau… Je doute que nous en restions là. »
Peu importait que la réservation et le compte en banque soient réels ou non. Si je donnais l’impression d’y croire, mon public y croirait. Les personnages ne prennent vie que si ceux qui les incarnent les croient vivants…
« Une note de frais pour un taxi vers le centre de New-York ne peut que vous revenir moins cher qu’une réservation perdue… Même en tarif de nuit. »
Mon interlocuteur continue à chercher dans ses poches, visiblement de plus en plus mal à l’aise.
« Mais… Toutes les enseignes proposent des assurances annulation, même à la dernière minute, maintenant. »
J’esquisse un sourire qui n’avait rien de concilient, et laisse glisser ma main depuis le visage de mon partenaire improvisé, jusqu’à son torse en un geste lent pour lui laisser le temps de faire dévier ma main comme bon lui semblait s’il jugeais que je dépassais les bornes, sans risquer qu’un éventuel effet de surprise ne discrédite notre couverture.
« Une annulation est absolument inconcevable… » Ronronnai-je presque.
Enfin, une clé émerge de la poche d’une profondeur probablement abyssale dans laquelle la main de l’employé était plongée depuis bien deux minutes, montre en main.
« Et… Si je fais un crochet par Manhattan… Ca vous irait ? »
Je consulte mon acolyte du regard. Enfin la conversation prenait un tour intéressant… Il ne tenait qu’à lui… S’il s’en sentait capable, de jouer le jeu un peu plus longtemps…
Re: Train troubles... (Gabriel & Calvin)
"Mmm... Merci mon amour..." Roronnai-je, amusé.
Evidemment que ces manquements dans l'organisation des transports m'agacent... Mais je dois bien reconnaître que je trouve certains avantages à la situation... Je doute d'avoir autant échangé avec le jeune peintre si nous avions pu prendre notre train normalement, même en rejoignant New-York tous les deux. Ou du moins, pas de façon aussi originale... Et je suis ravi de voir qu'il s'amuse lui aussi. J'ai eu de la chance de tomber sur quelqu'un d'aussi ouvert d'esprit.
Comme lui, j'observe de loin l'homme qui allait nous faire office de chauffeur, et pouffe de rire en me faufilant sur la banquette. Je me glisse contre la fenêtre opposée, pour lui permettre de montrer à ma suite, et éviter de faire le tour de la voiture.
Profitant que notre "victime" ce soit éloignée, je me tourne vers Calvin, une fois la portière claquée derrière lui.
"Et bien, il y a de quoi, devant un tel jeu de scène!" M'enthousiasmai-je. "Et toi, je... Ca va?" m'enquis-je sur un ton qui n'avait plus rien de provocateur. "N'hésite-pas à me faire ça voir si... Je vais trop loin pour toi..."
Habituellement, les gens avec qui je flirte s'y attendent. Ils viennent me voir pour ça, sur mon lieu de travail. Et la plupart de ceux qui m'abordent ailleurs dans cette optique ont déjà entendu parler de moi... Là... Je me suis lancé à l'aveugle, et on ne peut pas dire que ça ait pu être progressif... Malgré une nuance de timidité perceptible dans ma voix à la fin de ma phrase, je lui adresse un clin d'oeil complice
"Enchanté de t'avoir rencontré, Calvin..."
Percevant du mouvement dans mon champ de vision, je fais signe à mon partenaire improvisé que notre public est en approche, et attrape sa main pour lier nos doigts.
L'homme, visiblement embarrassé par la conversation qu'il vient d'avoir, ose à peine nous lancer un regard furtif comme s'il craignait de nous surprendre en pleine... Démonstration. Mon sourire s'élargit.
"Merci Monsieur... Vous n'imaginez pas l'épine que vous nous otez du pied..."
Evidemment que ces manquements dans l'organisation des transports m'agacent... Mais je dois bien reconnaître que je trouve certains avantages à la situation... Je doute d'avoir autant échangé avec le jeune peintre si nous avions pu prendre notre train normalement, même en rejoignant New-York tous les deux. Ou du moins, pas de façon aussi originale... Et je suis ravi de voir qu'il s'amuse lui aussi. J'ai eu de la chance de tomber sur quelqu'un d'aussi ouvert d'esprit.
Comme lui, j'observe de loin l'homme qui allait nous faire office de chauffeur, et pouffe de rire en me faufilant sur la banquette. Je me glisse contre la fenêtre opposée, pour lui permettre de montrer à ma suite, et éviter de faire le tour de la voiture.
Profitant que notre "victime" ce soit éloignée, je me tourne vers Calvin, une fois la portière claquée derrière lui.
"Et bien, il y a de quoi, devant un tel jeu de scène!" M'enthousiasmai-je. "Et toi, je... Ca va?" m'enquis-je sur un ton qui n'avait plus rien de provocateur. "N'hésite-pas à me faire ça voir si... Je vais trop loin pour toi..."
Habituellement, les gens avec qui je flirte s'y attendent. Ils viennent me voir pour ça, sur mon lieu de travail. Et la plupart de ceux qui m'abordent ailleurs dans cette optique ont déjà entendu parler de moi... Là... Je me suis lancé à l'aveugle, et on ne peut pas dire que ça ait pu être progressif... Malgré une nuance de timidité perceptible dans ma voix à la fin de ma phrase, je lui adresse un clin d'oeil complice
"Enchanté de t'avoir rencontré, Calvin..."
Percevant du mouvement dans mon champ de vision, je fais signe à mon partenaire improvisé que notre public est en approche, et attrape sa main pour lier nos doigts.
L'homme, visiblement embarrassé par la conversation qu'il vient d'avoir, ose à peine nous lancer un regard furtif comme s'il craignait de nous surprendre en pleine... Démonstration. Mon sourire s'élargit.
"Merci Monsieur... Vous n'imaginez pas l'épine que vous nous otez du pied..."