Re: Quand la raison perd sa voix, le ton monte (Wolfe & Jude)

par **Jude Manson** Mer 31 Mai - 15:09

Une fois de plus la pression de ses mains sur les miennes me montre qui me pardonne ma maladresse... C'est ce qu'il fait depuis le début, je suis même pas certain de le mériter... Je lui dirais bien que c'est juste une question de temps... Parce que lui dire adieu me paraît déjà trop difficile. Mais je sais même pas combien de temps... Et en plus j'ai pas le droit de le faire ça. Au nom de quoi il m'attendrait, hein? Et puis pour attendre quoi ? Une partie de moi espère qu'il passera vite à autre chose... Même si en même temps ça me boufferait. Mais c'est ça la vie non ? Des rencontres et des départs.... Et si un jour on a de la chance, peut-être que... Ce Bad Trip sera derrière nous...

Entendre sa voix prononcer ces mots plein de résignation... C'est plus que je ne peux supporter... Même si c'est moi qui fait tout depuis tout à l'heure pour qu'il en vienne à cette conclusion là... C'est vraiment de la merde. N'y tenant plus, je fais un pas en avant, et le serre contre moi avec force... Une dernière fois...

"laisse-moi faire... Je t'en prie..."

La voix n'était qu'un souffle tremblant... Aussi tremblant que mes mains dans son dos. Je ferme fort les paupières, en espérant qu'elles contiennent les larmes que je sens me monter aux yeux.

"Prends soin de toi..." répétai-je, comme si ça pouvait remplacer ces mots que je ne veut pas entendre sortir de ma bouche... Parce que j'ai juste pas la force de lui dire... Au revoir mon Chaton... Ça c'est ce que je lui aurais dit, si j'avais su que c'était l'affaire d'une semaine ou deux...

"T'es vraiment quelqu'un de bien..."

C'est sûrement un peu sadique d'avoir craqué maintenant... Alors qui prend sur lui depuis un bout de temps... Pardon Wolfe... Pour tout ça...

Je prends mon courage à deux mains, et desserre mon étreinte en essayant de maîtriser mon souffle... Je tourne les talons... Ça y est... C'est fini... D'ici quelques jours, il aura même plus affaire à moi...

par **Wolfe Frischmann** Mer 31 Mai - 18:27

Je suis surpris par cette étreinte, mais je ne la rejette pas. Je m'y accroche, même. Cette dernière étreinte … Mon cœur se serre davantage. Alors, durant ces quelques secondes qui me sont accordées, je m'imprègne de tout ce que j'avais aimé dans son contact, sa chaleur, son parfum ... Une dernière fois. C'est injuste … Je le serre aussi fort qu'il le fait et je mords dans ma joue pour ne pas lui prier de rester, le supplier de ne pas faire cette connerie, parce que je sais que ça ne rendra les choses que plus dures. Sa décision est prise, et je dois m'y résigner. Tu es trop gâté, me dirait Jesse, tu n'as pas l'habitude qu'on te dise non. Est-ce que ça ne tient vraiment qu'à ça ? Non. Ca va beaucoup plus loin.

Mon cœur se serre encore plus quand je sens son étreinte qui se détend, qu'il tente d'y mettre fin. Le regard dans le vague, je le laisse faire, les muscles tendus sous la contrainte de ne pas le retenir. Je cherche son regard une dernière fois, mais il s'est déjà retourné. Je fixe alors son dos, mes bras tombant mollement le long de mon corps …

-Toi aussi t'as intérêt à prendre soin de toi …

J'aurai tellement de choses à lui dire. Je devrais profiter de ce moment pour tout lui dire mais c'est comme si ma capacité à réfléchir était réduite à néant. Vidé. Rien ne me vient, mes lèvres restent entrouvertes et aucun putain de son ne veut sortir. Plus il s'éloigne et plus mes poings se ferment. Ca n'est que maintenant que je sens le froid sur ma peau nue … ce putain de vent qui semble venir tout glacer.